Le prout du rock
Saint-Malo, 17 août. La ville des pirates. Réputation non usurpée au regard des moules à la crème servies dans certains restos pour la modique somme de 13,50 €... "Le degré zéro de la moule-frite" d'après les connaisseur. Bref si vous voyez "Le Petit Malouin" sur une devanture, fuyez.
Saint-Malo, ses remparts, son port, son festival. La grand-messe du rock de l'été. Popeux, rockeux, électro-popeux, électro-rockeux se sont donnés rendez-vous. On a sorti les fringues tendances, on s'encanailler dans un ancien fort militaires. Chic !
Je m'y trouve avec un acolyte, un roi de la loose, comme moi. La météo est clémente, tant mieux. Manquerait plus qu'il pleuve. Déjà qu'on nous arrose de mauvaise musique...
Un DJ déprogrammé, ça commence bien. Le groupe attendu ne passe qu'à 2h30. Chouette on va profiter du reste. Pas du premier groupe que nous ne daignerons même pas aller voir. Y a des bières à boire au camion. On arrive. Voxtrot. Un mot suffira. Insipide.
Ensuite, Electrolane. Trois chansons sont écoutables, le reste, bof. L'autre se dandine, je ne sais pas, comment. Bon ben on boit des bières. Pas trop. A 2,50 € on est plutôt économe. On se tape un sandwich "tex-mex" fait à base de corned-beef Maggi. 6 €. Le vol est organisé dans la cité de Jacques Cartier.
Vient Albert Hammond Jr. . Il confirme ce que je pensais chez les Hammond, c'est l'orgue que je préfère. T'es sympa, Albert mais tu m'emmerdes.
Bon on enchaine, Sonic Youth. Le retour des quinqua. Prestation unique : ils jouent "Daydream Nation", leur album mythique. Bon j'ai rien contre les autistes, mais en groupe et jouant du rock, c'est pas le pied. Ils font du bruit monotone, malgré la dizaine de guitares différentes d'un des membres. C'est pas beau de vieillir.
L'énigme ensuite. Turzi... Kesako ? La capitale d'une ex-république soviétique ? Une divinité kazakhe ou ouzbèque ? Je ne sais pas. En tout cas c'est pas un groupe de rock. Minable (le "Notre Père" sur fond gothique, magnifique, les gars !)
Bon pourquoi on est venus ? Ah...oui... LCD Soundsystem. Fallait que ce soit bien sinon on retournait le site. Premières notes. Un son bizarre... De la basse !!! Nom de Dieu ! Les autres groupes m'auraient presque convaincu que cet instrument n'existait pas. D'emblée ça réchauffe (malgré les 10° ambiants).
1h00 de concert plus tard (des pirates, je vous dis), je suis heureux même si un peu plus de longueur n'aurait pas été superflue. Le mix disco-funk-électro-rock a fonctionné, renvoyant les autres groupes et leur musique aussi chaude qu'un macchabé dans une morgue aux vestiaires - enfin dans les loges.
Le rock n'aura fait qu'un pet ce soir. Un pet aigu. Un pet froid. Un pet nauséabond.