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DJ Zebra : "Venez les gens je fais une boum !"
Vendredi soir après le Didier, en toute fin de soirée, il y avait DJ Zebra, ZE KING OF BOOTLEG.
Ouatizit ze bootleg ?
Le bootleg est un morceau de musique obtenu en mélangeant deux autres morceaux (ou plus). Le plus bel exemple que je connaisse est un bootleg de Trust et NTM. Tout simplement superbe !
Vendredi la soirée se clôturait donc sur DJ Zebra qui s'est fait spécialiste (inventeur même, je crois) de l'exercice. Je l'ai vu à Rennes il y a très très longtemps et depuis il a explosé, il est connu partout, il joue partout, alors j'étais impatient de voir...
Ben grosse, très grosse, énooooorme déception. J'suis pas rentré dedans du tout. En fait ça m'a même gonflé.
Déjà les Dj qui chantent par-dessus les morceaux, ça m'énerve. Et s'il chante en traduisant c'est encore pire (un pitoyable "Saute en l'air" sur le "Jump Around" de House of Pain, par exemple). Donc Zebra, ta gueule !!! Après qu'il bouge partout je m'en fous pas mal, je trouve ça rigolo, au moins il prend du plaisir à mixer et c'est plutôt bon à voir.
Ensuite le problème des bootlegs c'est que les morceaux doivent être fédérateurs pour que les gens reconnaissent et c'est là le problème... D'une part t'entends toujours les mêmes titres : "Jump Around", "You really got me", "Satisfaction", "Smell like teen spirit", "Killing in the name of", "Tostaki". C'est très gonflant parce que une fois de temps en temps c'est bon mais à chaque set de DJ "bootleger", c'est super casse-couille. D'autre part pour fédérer faut ratisser large, très large, très très large. Et le Zebra il se gêne pas. On a eu le droit à du Téléphone comme au bon vieux temps des boums de 3ème, on a eu le droit à du Boney M comme dans les discos du samedi soir, on a eu le droit à bien d'autres titres douteux quant à leur qualité. Fédérer oui mais faut un minimum d'exigence. Remouer mon cul sur Boney M pourquoi dans les fêtes de famille quand je suis bourré mais pas pendant un set de DJ ou alors il faut VRAIMENT qu'il amène bien, et vendredi c'était pas le cas...
Et puis c'est pénible de changer de style toutes les 5 minutes dans un set d'une heure et demie. Rien à battre d'explorer différents styles mais là, putain, c'était un va-et-vient permanent, hop du rock ! hop électro ! hop re-rock ! hop reggae ! hop re-electro ! hop rap ! Woooo ! Du calme putain ! Les transitions entre les bootlegs étaient, de surcroît, super sèches, donc les changements d'univers musicaux trop brutaux. Donc aucune unité dans l'ensemble. Dommage.
Enfin on peut reconnaître que si certains bootlegs sont très bons, vraiment bien trouvés et bien réalisés, aucun problème là-dessus, d'autres, en revanche, sont moyens voire nazes. Mickaël Jackson sur Nirvana, ben désolé, ça passe pas. Faire un bootleg de Katerine (devinez le titre choisi ? Bien ouèj' ! "Louxor" ...) c'est bien, mais si on ne prend que le "J'adooooore" ça rime plus à grand chose...
Bon j'arrête là parce que j'ai rien contre le bonhomme sinon qu'il m'a déçu. Le moustachu (Hervé, c'est Stacheman, en lien à gauche) me dira que je suis un vieux qui ne sait pas s'amuser. Peut-être, mais moi les boums j'ai donné et franchement je suis content que cette époque soit révolue, alors ta gueule...
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