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Mes élytres étaient fragiles comme au sortir de la nymphe maintenant j'ai la carapace d'un GroKonar !!!
21 décembre 2009

Le disque de la mort qui tue

Un samedi comme tant d'autres. Il s'est gelé les burnes à vendre de petits gâteaux pour gagner un peu d'argent. Du racket de pauvres pour le bien de l'école publique. Désespérant. Mais les grands pontes du Ministère rechignent à livrer de l'argent, qui plus est pour des voyages scolaires. Les gamins ne sont plus assez en classe, il paraît. Ce sont des cons qui voyagent tout le temps qui balancent ce genre de débilités. Enfin, depuis le début de sa courte carrière, il s'est fait une raison et les lubies ministérielles lui passent au-dessus de la tête.
Il est arrivé chez lui et on l'a prévenu de la réception d'un colis. Il n'attendait rien de spécial pourtant. Une petite surprise qui allait le réchauffer. Le contenu semblait effectivement réjouir sa compagne et provoquer chez elle une hilarité communicative. Il se saisit du paquet et l'ouvrit. Le choc. L'objet n'était qu'un banal disque. Enfin banal...
Sur la pochette un gus qu'il connaît s'exhibait dans un lieu public avec pour seul attribut un petit orgue, pas très épais, qui parvenait néanmoins à dissimuler ses parties génitales. Sur l'arrière de la pochette, en revanche, rien ne cachait son cul et on peut y voir que l'homme a commis quelques excès alimentaires ces derniers temps. Il remarqua la cure de jouvence que devait suivre son ami puisque son postérieur s'ornait de quelques éruptions acnéiques. Ainsi un troisième larron se lançait dans la compétition infernale des compils... La belle affaire. Un rapide coup d'oeil sur la playlist le rassura. Cette compil allait cartonner... si on était en 1975. Pour l'heure pas de risque, que des morts ou presque qui chantent. Il lui suggérera, la prochaine fois qu'il le verrait, de faire la tournée des maisons de retraite, il a un public à conquérir. Il devra peut-être se trouver un nouveau costume pour l'occasion.
Mais notre homme est un juste. Une crapule juste diraient certains. Toujours est-il qu'il ne voulut pas se laisser aller à la médisance, aux préjugés et aux railleries faciles, alors il alluma sa chaine, ouvrit le lecteur disque et plaça la galette. Il pressa "PLAY" et le cauchemar commença...
Morceau n°2 : Après une courte introduction aux accents situationnistes, on entrait dans le vif du sujet : Reggiani. L'homme commença à voir la vie en noir. Sa compagne aussi.
Morceau n°5 : La morosité rongeait toujours le couple, même Nougaro le raviva pas. C'est alors qu'une pointe d'humour les fit légèrement sourire. Mais bon elle émanait d'un pédophile et d'un trublion devenu donneur de leçons et directeur d'une grande radio. Alors ça gâchait le plaisir...
Morceau n°11 : Ils étaient d'accord avec le chanteur. Pour survivre à cette expérience auditive peut-être fallait-il boire comme un trou. Ils décidèrent de s'enivrer pour supporter.
Morceaux n°12 à n°17 : Ils se contorsionnèrent. De l'urticaire couvrait leur peau. Ils furent pris de spasmes. Leurs sphincters se relâchèrent. Leurs yeux se révulsèrent. La femme décida d'ouvrir le robinet à gaz. Lui, partit à la salle, à la recherche de pilules de toutes sortes qu'ils avalèrent avec la dernière bouteille qu'il leur restait.
Morceau n°18 : La voix d'Henri Tachan envahit la demeure. L'homme partit chercher deux cordes au sous-sol. Il fit un coulant à chacune, les passa par-dessus une poutre du salon. La femme alluma des bougies, espérant que le volume du gaz fusse bientôt suffisant pour tout faire péter. Ils se serrèrent dans les bras, grimpèrent sur une chaise puis firent de leur noeud coulant un macabre cache-col...
Morceau n°19 : La chaise bascula. La chanson leur fit penser à la ville où ils s'étaient connus et où ils avaient nourris l'espoir de vivre heureux longtemps ensemble. Ils n'avaient pas eu la chance d'avoir des amis mélomanes.
Morceau n°20. Ils expirèrent leur dernier souffle sur les premières notes du "Requiem pour un con"... La force des coïncidences.
Morceau n°21 : Brassens ne finit pas sa prière. La baraque sauta dans une magnifique explosion détruisant à tout jamais ce disque diabolique qui sous ses beaux apparats avait mené, par son contenu, un couple à la Mort.

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Commentaires
G
...C'est l'histoire d'un mec dans un train, accompagné de son frère. Les 2 compères, après une journée de dur labeur, s'endorment dans ''ledit'' train, plus précisement dans un compartiment à l'ancienne ''grand voyageur''...vous savez où l'on peut s'allonger, fermer les rideaux et où l'on pouvait encore fumer à la belle époque...<br /> Eh bien, les 2 fréros, que j'appellerais les ''Dupont'', se sont endormis un soir un peu avant Noël pour se réveiller...en Charente Maritime, bien loin de leur gare de descente prévue...Fatigués...ils font partie de la France qui se lève tôt...<br /> <br /> gg.
D
le père grok, on refile pas cette compil à son pote ???<br /> le jour de son anniversaire en plus ... c'était pourtant pas compliqué <br /> tu sais bien en plus ce que je pense des culs et leurs excès alimentaires <br /> pas très prolifique d'ailleurs sur le blog comme dirait grogilain ...<br /> on s'empate groc ?<br /> espèce de gros tas j'ai pas trop vu non plus la couleur de tonanus ces derniers temps?<br /> je t'attendais en plus ... mais bon ... ça la main qui tremble on appelle mais pour la bite du copain y a plus personne<br /> ça ne m'étonne plus ce type de comportement, et on n'oubliera pas de te faire des leçons pendant toute l'année à venir sur des théories fumeuses de nouveau riche et j'en passe ...<br /> grok ou le "cadre caché de la blogospère", il poste tous les 7 du mois et il déclare 40 h ... pour un salaire de ministre<br /> tu ne me souhaites donc pas un bon anniv...<br /> stp insultes moi le 8 pour que j'ai le plaisir de te répondre le 9
C
pour y faire tenir deux culs , celui de la photographe et du modèle. Ah la magie du vinyl...
G
...ce délicieux penchant qui consiste, sous couvert d'un commentaire anodin, à montrer à la face du monde du monde sa grande (contre)-culture...<br /> <br /> Par ailleurs je n'ai fait que des compliments sur la pochette, d'ailleurs la compil n'existe qu'au travers elle.<br /> <br /> Ceci dit ce que je préfère c'est quand les photographes se prennent avec leur modèle.
C
"Sous les auspices de Nan Goldin " Art-Press<br /> "Subtilité d'un Martin Parr revisité " Tecknikart<br /> "Prise de vue d'une intensité diabolique" Artmag<br /> "Figure de l'Agitprop postmoderne" Makingroom magazine
Mes élytres étaient fragiles comme au sortir de la nymphe maintenant j'ai la carapace d'un GroKonar !!!
  • "Connard" fut, est, et sera le qualificatif utilisé par mes amis pour me décrire... Et ils ont raison !!! Du Scarabaie il ne reste plus que le nom, Grokonar a pris le contrôle, pour de bon cette fois !!!
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