En berne
L'autre mardi, c'était une journée mondiale pour le travail décent. Pas fait grève mais suis allé au rassemblement à Decaze.
Quelques drapeaux rouges, des visages familiers de camarades, la sono qui joue les mêmes titres que d'hab', la routine du militant, quoi.
Je ne sais pas comment c'était à Nantes, le Laze ne m'a pas raconté, pourtant il devait y être, c'était une journée pour le prolo qu'il prétend être. Ici d'un premier abord, c'était jovial. On serre des louches, on échange quelques blagues, il ne manquait plus qu'une buvette. E puis très vite on constate. La faible mobilisation, dans un premier temps. Les inquiétudes de tout le monde dans un second.
La crise arrive. Des usines font prendre des congés forcés à leurs salariés, eh oui déjà. Viendront les plans sociaux, pour la nouvelle année qu'on n'oubliera pas de se souhaiter bonne le 31 décembre...
Je suis reparti le moral dans les chaussettes. Un nouveau krach, puis un autre, puis un autre... J'y comprends rien mais je sais que cela n'annonce rien de bon. A moins qu'un nouveau monde se construise des cendres de celui-ci... Bonne blague...
Impuissance face à ceux qui ont joué avec notre argent et nos vies. Pourtant la crise pourrait sonner le glas du libéralisme. Je l'espère mais contre un truc mieux...
En attendant les milliards pour sauver les connards défilent sous mes yeux et les vôtres. Moi, vous à qui on a ressassé qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses...
L'Education, la Santé, la Justice se dégrade chaque un peu plus au nom de la rentabilité. Eh ouais il y a des banques à sauver.
Comme un King, je fais un rêve... Celui d'une ligne de traders, de banquiers, de gros patrons, d'actionnaires adossés contre un mur et moi en face. Une arme à la main...