Les prunes de Pont-Aven

Vendredi, fin du périple finistérien. Je file vers Pont-Aven, cédant aux recommandations d'amis divers. Notice du guide touristique : nid à touristes. J'y vais donc tôt pour trouver aisément une place de stationnement et pour éviter de côtoyer de trop près le tourisme de masse (que j'entretiens de part ma position, évidemment).

9H00, je suis sur la place du village, devant l'Office du tourisme et un hôtel qui a servi jadis de résidence à Gauguin (et bien d'autres...). Je n'ai que l'embarras du choix et me gare. Parfait, plein centre, place de choix. Dans le cul les gros cons, vous allez être relégués sur un des parking en périphérie du centre et il vous faudra marcher et suer votre graisse pour admirer les splendeurs dont recelle la bourgade.

11H00. J'ai fini mon tour. Pont-Aven, village sympathique mais envahi de galleries merdiques de pseudo-artistes qui pensent être les dignes successeurs de Paulo (Gauguin, nda). Deux petites vitrines m'ont attiré, le reste étant pathétique. En revanche, le port est fort joli, mais je ne suis pas là pour faire une notice touristique quoiqu'au vu de celle du Routard, ce ne serait pas une vaine affaire. Bref passons...
Je suis donc de retour au camion et voit une poissonnière ambulante, garée devant mon véhicule, occupée à vendre son poisson (pardi !). Putain elle se fait pas chier, me dis-je. Mais très vite je me dis que je me suis mis à une place réservée pourtant je n'ai vu aucun panneau le spécifiant. A hauteur du véhicule je constate un minuscule panneau au ras du sol spécifiant l'interdiction de se garer à cet endroit le matin. Ceux qui connaissent mon véhicule, savent que je n'ai pas de visibilité directe à l'arrière, qu'il y a, comme on dit, un "angle mort". Et puis je découvre le papillon sur le pare-brise. Montant de l'amende 35 euros... J'enrage.

La poissonnière prend mon parti, les clients aussi, et me conseillent d'aller à la mairie pour contester car visiblement je ne suis pas le premier de l'été à se faire avoir. J'y vais et on m'envoie discuter avec le policier municipal.

Dialogue de sourds, comme je l'avais pressenti. Il ne voulait rien savoir. Pourtant je lui ai dit que je ne pouvais pas voir le panneau vu mon véhicule et que lorsque je suis arrivé il y avait de la place partout donc pourquoi aurais-je choisi celle-ci qui est réservée ? Rien à faire. Un gros con. La loi c'est la loi. Fallait regarder partout. Je lui ai au moins conseillé de faire changer le panneau car c'est facile de faire du fric ainsi."Ah mais les gens ils voient jamais les panneaux où qu'on les mette ?" Et dans ton cul, connard, t'as essayé ?

Je me casse avant de commettre un outrage. Je retourne à mon véhicule. La poissonnière était désolée, pas autant que moi. Je lui ai dit que le batard en uniforme m'avait affirmé que cela n'arrivait que très rarement. Cri de stupeur des clients et de la marchande. "Il ne manque pas de culot !!!". Non ni de zèle, assurément.

Je vais tenter la réclamation, on ne sait jamais.

Affaire à suivre.

Comments

[kéradec]

Or, sous tous les cieux sans vergogne
C'est un usag' bien établi
Dès qu'il s'agit d'rosser les cognes
Tout le monde se réconcilie












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[mardi 13]

Comme dirait un participant de ce blog qui se reconnaitra...
:enc***és, les condés!"