Pas trop tôt...
Eh ouais ce n'est que maintenant que je découvre Jean-Claude Izzo et sa célèbre trilogie marseillaise. Et alors ???
Je me suis enchainé les trois à la suite. Enfin presque une petite pause entre le un et le deux avec un Easton Ellis -Zombies, très bien aussi-. Je connais pas Marseille, je n'y ai jamais foutu les pieds et pourtant j'ai eu l'impression que la cité phocéenne m'était familière tout au long des trois aventures de Fabio Montale. La ville est carrément un personnage, comme Paris dans les aventures de Nestor Burma dessinées par Tardi.
Bien aimé le héros, enfin le personnage principal, même si il est grand temps que tout finisse pour lui tant notre monde lui est insupportable. Je me vois presque finir comme lui, le sang de mes proches sur les mains en moins, j'espère.
Ecrit il y a dix ans (en gros), le lien est direct avec aujourd'hui. On y parle du Front National dont le slogan était alors : "La France, tu l'aimes ou la quittes". Ca me rappelle quelqu'un... On y parle aussi de la défiguration du centre de Marseille. "Dehors les pauvres ! On a des riches à loger", pas dans des tentes Décathlon, cette fois...
Du cul (un peu), de la violence, de l'amour, du sang, de l'alcool, du jazz, du rap, des vieux, des jeunes, des femmes, des bars, des larmes, du poisson, de la cuisine, une mer, une ville et un accent.
Une question quand même : Comment a-t-on pu penser à Delon pour incarner Montale ?