Grokonar se remet difficilement...

Oui, lecteur, lectrice, tu l'as vu. Non pas mon cul, même dans un beau string de laine il y a peu de chance que les deux boules de muscles qui terminent mon dos s'affichent en pleine page sur ce blog. Je voulais juste dire que tu avais certainement remarqué mon manque d'assiduité sur mon petit défouloir virtuel. La raison est simple, je me remets difficilement d'une bien terrible aventure survenue pendant les vacances... C'est bien simple même si j'ai du mal à le croire encore :

ON A VOULU PORTER ATTEINTE A LA VIE DE GROKONAR !!!

Samedi 22 octobre, la tête embrumée des vapeurs ethyliques de la veille, je me réveille. Pour être clair, j'ai la tête dans le cul. Bouffer du confit à minuit ça n'aide pas à bien dormir. A moins que ce ne soit boire du Madiran, j'en sais rien et j'm'en branle. J'aime ressentir cette fatigue propre aux lendemains de soirées trop arrosées. Mes acolytes sont dans le même état. Un, plus ridicule même du fait de son gros corps dans un lit d'enfant. Notre hôte devait déjà fomenter son coup, trop occupé qu'il était, j'ai dû faire le café. La mission du matin : aller chercher 6 kg de coquilles Saint Jacques commandés la veille. Après le petit dèj', direction le marché. L'autre nous presse : "Pourvu qu'il en reste... Pourvu qu'il en reste". Ta gueule je profite avec nostalgie de l'ambiance du marché de la Petite Hollande. Deux ans que je n'y ai pas mis les pieds. Ca manque quand même. Surtout les étals de poiscaille fraîche. Ca tombe bien c'est là qu'on doit aller. Je fais un tour pendant que l'autre achète sa marchandise. Je suis dans l'euphorie de bouffer des fruits de mer. Chose devenue rare depuis que j'ai quitté la proximité de l'océan.

Les achats faits, ils ne nous faut pas plus de deux minutes pour rejoindre la terrasse d'un café. Au soleil, évidemment. Hésitant à prendre un blanc je me rabats sur un petit noir, puis un second. On discute il fait beau. Les coquilles sont au soleil, mais elle puaient dès le début. "Pas trop grave" pensais-je, on va rentrer. Puis on rentre effectivement et on commence à ouvrir ces putains de coquilles dont l'odeur était proche des vieux urinoirs publics désormais remplacés par des cabines payantes. Ca sent la vieille pisse, la vieille bite. immmonde. Et c'est là que je pige le truc quand il me dit : "Non, non, elles sont bonnes quand même, les coquillages, ça pue toujours un peu" Eh bien non !  un coquillage ça sent la mer, point barre ! Et j'ai beau être parti du littoral depuis deux ans, je sais encore reconnaître un coquillage avarié d'un frais, putain de merde ! Je lui dis. Il me teste. Il veut 'empoisonner, c'est sûr. L'autre se joint à moi. Deux contre un, il est forcé de céder. On bouffe les bonnes mais ce fumier garde les mauvaises pour son père !!! Assassin !!! Aux dernières nouvelles celui-ci est toujours en vie. Tant mieux. Mais le pire dans cette affaire c'est que mon tueur s'est fait remboursé les coquilles pourries alors qu'il les avait commandé telles quelles pour ses fins meurtrières. Fumier ! En tout cas, mon vieux,  fais gaffe aux prochains champignons que je te ferais bouffer... Moi aussi je peux me tromper...

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[Le coquillard]

J'ai ramassé pas mal de bulots ce week-end à Pornic : avec une petite mayonnaise maison au curry c'était excellent. Il m'en reste encore, je vais t'en garder quelques-uns au cas où tu passerais par ici à Noël. Je garde la mayo dans un Tupperware car je ne suis pas certain de la réussir à nouveau aussi bien.

Bon, je fais court car je dois aller voir Papa en réa à l'hôtel Dieu.