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Mes élytres étaient fragiles comme au sortir de la nymphe maintenant j'ai la carapace d'un GroKonar !!!
23 janvier 2009

Le bon fonctionnaire

Il y a eu le bon sauvage voici l'ère du bon fonctionnaire.

Le bon fonctionnaire est un être double, fonctionnaire d'un côté et citoyen de l'autre.

Le fonctionnaire doit appliquer que le citoyen juge rétrogrades et abrutissants pour les élèves. Le citoyen râle, pavoise dans ses repas de famille, explique à coups de grandes théorie que ces programmes sont une aberration et qu'ils font fi de plusieurs années de recherches pédagogiques. Mais le bon fonctionnaire applique car il est un bon fonctionnaire et son rôle est d'appliquer pas de remettre en cause, ça c'est pour le citoyen.

Le fonctionnaire doit faire du soutien, de l'aide personnalisée, 60 heures par an. Le citoyen sait que ces heures ont été retirées à tous les autres élèves, semaine de quatre jours oblige; il sait que cette réforme est démagogiques et il sait aussi qu'elles sont la pelle qui creuse la tombe des RASED. Mais le fonctionnaire applique. On ne mélange pas le citoyen et le fonctionnaire. Le citoyen ne doit pas instrumentaliser l'outil d travail du fonctionnaire.

Le fonctionnaire doit faire passer des évaluations à ses CM2. Des évaluations sur des notions pas encore étudiées, des évaluations qui risquent de faire entrer les écoles en concurrence, des évaluations pour mieux assoir la casse du service public d'éducation va rétorquer le citoyen. Mais le fonctionnaire ne mélange pas la politique et son métier. Il est un agent de l'Etat, il applique.

C'est en gros la tenue d'un message à mon école envoyé par une association (?) de directeurs, "La Bouteille à l'encre".

Alors, moi, mauvais fonctionnaire, je rêve de botter le cul à tous les bons fonctionnaires de ce pays. Tous les bons fonctionnaires qui restent dans leur classe et qui laisse le citoyen descendre dans la cour de récréation pour râler et gueuler contre les nouvelles réformes. Tous ces bons fonctionnaires mécontents, excédés par la politique de leur nouveau ministre mais qui dès qu'il faut agir se réfugient derrière leur fonction. Ce paravent de leur lâcheté.

Le bon fonctionnaire je l'emmerde car il sera le premier à prendre une part du gâteau gagné par les mauvais.

Il est des moments où la fonction a ses limites. C'est le cas aujourd'hui, je crois. On a connu trop de "bons fonctionnaires" il y a une soixantaine d'années... (le rappel aux heures sombres de la Collaboration est un procédé typiquement "Valien (Valesque ? Valique ?)", je le concède)


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Commentaires
D
c'est vrai tu bosses avant les vacances...<br /> j'avais oublié
L
ça dort sur le blog, même pas un commentaire sur la defaite à sochaux<br /> on faiblit grok.... ou un manque de couilles ...<br /> même pas un commentaire sur "Le bon clandestin" avec Vichy n°2<br /> bah merde alors c'est pas plus prolifique sur le stacheblog, y s'est passé quelque chose le jour de la grève?<br /> dis beun té pas en taule au moins?
E
Alors que s’est-il passé à Rodez ?<br /> <br /> Un beau pied de nez (ou un gros doigt) à la répression et au groupe Monoprix (carrefour / casino ? ) qui pensait en avoir fini avec les auto-réductions en portant plainte contre les précaires, à qui la direction des magasins a lâché des caddies pleins, volontairement et dans une démarche, somme toute très commerciale : en effet une manifestation un jour de veille de réveillon, en termes de chiffre d’affaires fait perdre bien plus de fric, qu’"offrir "un réveillon même pour cent personnes !<br /> <br /> Monoprix a voulu montrer sa fermeté, les précaires montrent leur solidarité et leur inventivité !<br /> <br /> En effet c’est sur FaceBook, ce haut lieu de la sociabilité capitaliste, donc très peu surveillé (?! je crois pas) que le rendez vous a été lancé.<br /> <br /> 150 personnes sont venues : et après une déclaration contre la réforme du lycée, les lycéen-nes et leurs compagnon-nes ont emporté de la victuaille en pagaille.<br /> <br /> Oh mais quel rapport avec la réforme des lycées, s’indignent les journalistes (journafliclistes)?<br /> <br /> <br /> Des lycéen-nes pauvres, où ça ? <br /> <br /> <br /> <br /> Aujourd’hui au moins 20 pour cent des lycéens sont obligés d’occuper un emploi, en plus de leur scolarité, dans des secteurs sous payés, et notamment la grande distribution.(dont Monoprix donc)<br /> <br /> Et bien sûr ce chiffre n’inclut pas le "travail éducatif", stages gratuits en entreprises, apprentissage rémunéré largement en dessous du SMIC.<br /> <br /> La "formation tout au long de la vie" à la sauce MEDEF signifie aussi la précarisation dès le lycée<br /> <br /> Et les salaires qui baissent, le chômage partiel, les restrictions de plus en plus grandes aux allocations pour les familles mono-parentales, sont autant de droits sociaux et de revenus en moins pour les jeunes scolarisés.<br /> <br /> Aussi pas étonnant que la lutte contre précarité lycéenne prenne aussi les mêmes formes que celle des précaires étiquetés comme tels.<br /> <br /> Aucune lutte aujourd’hui ne peut se faire sans solidarité active, sans l’action immédiate et directe pour survivre sans les maigres droits sociaux dont on nous a privés ces dernières années.<br /> <br /> Les caisses de grève, les autoréductions se diffusent donc dans tout le mouvement et c’est une très bonne nouvelle, quoi qu’en disent les médias qui voudraient que chacun reste à sa place : seuls les cheminots devraient bloquer les trains, seuls les étudiants devraient occuper les universités, et seuls les "vrais chômeur-euses" seraient légitimes à faire des autoréductions, mais attention , uniquement en hiver, et seulement s’ils prennent des pâtes et de l’huile.<br /> <br /> Autre bonne nouvelle, les modes d’action se diversifient : les rendez-vous classiques attirent des cars de CRS ? <br /> <br /> Les lycéen-nes de Rodez ont innové avec des canaux de communication inusités jusque là.
C
Et pourtant Anicet Le Pors qui fut à l'origine de la loi de 1983 rappelle fort à propos dans Le Monde qu'il n'y a pas de droit de réserve pour les enseignants. Par contre il existe un droit de conscience.<br /> Quand on balaie la menace de retrait de salaire, on se fait traiter de "tête brûlée". Quel héroïsme il est vrai de protéger son pouvoir d'achat face à la mise en souffrance de ces élèves...
Mes élytres étaient fragiles comme au sortir de la nymphe maintenant j'ai la carapace d'un GroKonar !!!
  • "Connard" fut, est, et sera le qualificatif utilisé par mes amis pour me décrire... Et ils ont raison !!! Du Scarabaie il ne reste plus que le nom, Grokonar a pris le contrôle, pour de bon cette fois !!!
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