Le bon choix dans la date

Hier matin. Humeur maussade, le soleil brille, c'est la rentrée. Les bras chargés de mes affaires, la tête de souvenirs estivaux, je monte dans mon véhicule. Je tourne la clé. Le moteur démarre. Impossible pour lui d'être en panne. Les habitudes d'un temps passé reviennent, je mets la radio. France Inter, bien sûr, il y a des clichés auquel on doit se soumettre. Ca fait plaisir aux cons, ça les rassure. Tiens d'ailleurs j'ai un autocollant MAIF sur mon pare-brise...
Les infos. L'occasion d'entendre les gros titres parce que, ce matin dans ma cuisine, j'avais la tête ailleurs et ma bouilloire est bruyante. Deux raisons suffisantes pour qu'ils ne percutent pas mes tympans. Le journal s'ouvre sur le rapport de  l'HCE (Haut Conseil de l'Education). Etonnant en ce jour de rentrée pour une partie de l'Hexagone et à une semaine de la date fatidique pour l'autre. J'ai peur. Que vont-ils nous pondre ? Gâchez pas ma pré-rentrée les mecs, soyez sympas, c'est suffisamment dur comme ça... Raté. La sympathie chez les hauts-fonctionnaires n'est pas de mise, c'est pas nouveau. Encore un rapport que je n'aurai pas envie de lire mais dont je subirais certainement les conséquences. Qu'est-ce qu'ils nous disent les ronds-de-cuir ? En gros que nous foutons rien à l'école ou bien si nous foutons quelque chose, eh bien cela ne sert strictement à rien. Nous ne servirions qu'à former des incompétents, à notre image. Les gosses ne savent plus lire, ni écrire, ni compter à la sortie du primaire. Bref on ne sert à rien. Evidemment aucun journaliste n'a rappelé l'évolution des conditions de travail des quinze dernières années, ben non, s'ils faisaient leur travail, eux aussi, ça se saurait.
On coupe des crédits, on retire des moyens (classe APAC par exemple), on supprime des postes, on veut éliminer les ZEP, puis après on dit que l'école publique est inutile. On casse les fondations pour mieux démolir ensuite. Qui construira sur la friche de l'école publique ? Le privé, bien sûr... La logique est toujours la même quelque soit le secteur. On casse de l'intérieur pour mieux dénoncer dans des rapports qui servent que de vaseline. Les ficelles sont grosses si on se penche un tant soit peu sur le problème, mais ça marche. Et quand on se penche on peut tomber... C'est risqué.
Je ne suis déjà qu'un "faignant continuellement en vacances" pour une partie de mes relations et pour l'autre un "gréviste professionnel". Il n'y plus rien à dire. C'est dans les vieux pots, dit le dicton...

Comments

[Carmen Dala]

Je ne bouffe pas mes amants : je les rends intacts à leur mégère...

[sarko faje]

j'ten pose moi des questions

[Carmen Dibule]

Pourquoi la canicule n'a t-elle pas éliminé tous ces vieux qui ont voté pour le débile qui annonce en articulant comme un demeuré devant des patrons bouffis le démantèlement du service public ?