15 juin 2006
Grokonar n'a rien à dire
Ouaah Une semaine sans message... Ben ouais mais j'ai rien à dire ou plutôt trop de choses à dire sur les milliers de konar comme moi que je croise chaque jour, dont j'entends les nouvelles à la radion, dont je vois les gueules à la télé... Bref je suis, comme vous, cerné.
Alors ces derniers jours j'aurais pu être gérante du bistrot situé Place du Bourg. Ouais pas mal. J'aurais été vieille moche et aigrie comme il faut, juste à point. J'en aurais sûrement chié toute ma vie, trimé dur dans mon café, pour voir mes bénéfices partir dans les charges sociales que j'aurai trouvé, bien évidemment trop élévées... Alors, moi, Grosskonass, j'aurais aimé me détendre après manger, le midi, à la terrasse de mon troquet avec une cliente que j'aurais bien connue, une habituée. Discuter avec elle, des autres de préférence. Boire un café. Profiter du silence de mort des rues ruthènes. Et puis j'aurais engueulé comme un chien le petit garçon qui aurait osé troubler mon repos, moi qui travaille, en hêlant son camarade à l'autre bout de la place. Et puis j'aurais gueulé ma rage et vomi ma haine à ce gros con de client qui m'aurait fait un reproche. Un adepte de l'éducation sans autorité sûrement, un pauvre type pour qui "les enfants ne sont pas faits pour respecter les adultes".
Tiens, j'aurais aussi pu être un journaliste sportif qui, forcément déçu de la piètre prestation de mon équipe nationale de millionnaires gâtés et écervelés, aurait accusé la chaleur et la pelouse non arrosée pour expliquer que onze couillons, considérés comme les plus grands footballeurs de la planète, n'aient pas réussi à vaincre la Suisse.
J'aurais pu... J'aurai pu...
A demain, promis avec un petit jeu...
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