Tartine au brie

Je feuillette chaque semaine les pages de journaux. Je visite quelques sites de grands titres de la presse. Je m'emmanche parfois dans des sites un peu plus alternatifs. Je me tiens un peu informé. Je dis "un peu" parce que, devant le flot d'informations j'ai bien du mal à retenir ne serait-ce que le quart. Enfin le flot d'informations n'y est peut-être pour rien, faudrait chercher du côté des psychotropes qui squattent mes neurones depuis trop longtemps.

Enfin ce qui reste dans la passoire n'a pas souvent le don de me réjouir. La plupart du temps ça me déprime. Sûr que si j'arrivais à ne rien en avoir à branler et à vivre dans le seul stress de savoir ce qu'onze cons courant après un ballon ont obtenu comme résultat contre onze autres cons courant après le même ballon, eh bien je vivrais certainement plus heureux. Du moins plus détendu. Car l'actualité m'angoisse comme d'autre s'angoisse de la quarantaine qui approche avec la Grande Faucheuse dans sa remorque.

Une catastrophe, une loi de merde, des déclarations à vomir, des affaires, l'horreur défile au fil des colonnes. Flippant à mort. Et pourtant j'y retourne comme un connard. Pourquoi ? Parce que, parfois apparaît au milieu de ce flot anxiogène, une petite lueur d'espoir. Un petit rien qui laisse croire en de meilleurs lendemains. Je parcours donc la presse et autres médias en traquant ce petit bonheur. C'est comme reluquer des décolletés en espérant voir un bout de sein.

Et donc, l'autre jour, à l'heure où les voiles de la morosité drapent notre pays -- réforme des retraites, menaces terroristes, affaire Woerth, inculture du président, panne de l'Education nationale, montée du racisme, politique sécuritaire, autant de bonnes raisons pour s'avaler dès le p'tit dèj' une tablette de Prozac -- je tombe sur un petit encart qui m'a refilé la pêche et la banane (fruit un tantinet tendance chez les bobos qui s'ignorent). J'apprends au détour d'une brève qu'à l'Elysée on ne servira désormais plus de Brie de Meaux auquel on a préféré son voisin de Melun et ce, pour ne pas froisser le nabot. (Pour les incultes, Coppé, ennemi juré et pourtant pas si différent de notre prés.... j'arrive pas à l'écrire, est maire de Meaux).

A l'heure où tant de choses vont mal je suis rassuré de voir que dans les plus hautes sphères de l'État les décisions cruciales sont prises. Tremblez Chinois !

ERRATUM !!! (ajouté le 23/09) : c'est pas à l'Elysée que ça se passe mais à Bercy et le commanditaire n'est le petit machin mais Wauquiez, mille excuses. Quand je vous dis  que j'ai les neurones niqués...

Comments

[fromage]

-

[levengeurstaché]

aussi