Croc trop blanc
Un petit London pour la route mais celui-là m'est resté sur l'estomac. Pourtant le programme semblait alléchant. Histoire d'une femme qui se mesure aux hommes et à la phallocratie de son époque. Plutôt pas mal pour un homme du début du 20ème siècle. Plutôt moderne, comme position.
Ben ouais mais les hommes parfaits n'existent pas (enfin si on excepte mon cas) et là où le bât (enfin le bas...) blesse c'est que Jack a choisi de situer son histoire dans une plantation des îles Salomon (c'est dans le Pacifique pour les ignares) et on découvre avec stupeur, pour ma part, le racisme dont fait preuve l'auteur.
Tous les préjugés de la supériorité de la "race blanche" sont présents depuis la comparaison du physique des indigènes à celui d'un singe jusqu'à leur absence de culture qui en font un peuple qui doit être nécessairement être dominé par des peuples supérieurs, en l'occurrence des Occidentaux.
Les propos sont assez abjects surtout de la part d'un homme qui a fait la part belle à la défense des opprimés dans ses livres et dans sa vie, cf. son engagement au Parti Socialiste.
Tout ça est très paradoxal, déroutant et renseigne sur la complexité d'un homme.