13 août 2006
Aujourd'hui Grokonar est ministre de l'Education Nationale
Bonjour les amis ! Vous me connaissez ? Gilles de Robien (Gilles de pour les intimes...), non ? Allons, un effort... Le plus beau brushing du gouvernement... Ca y est ? Bien, vous voyez quand vous faîtes un effort... D'ailleurs les enseignants devraient prendre exemple sur vous, parce que quand on leur demande un petit effort, c'est directement vers la rue qu'ils se dirigent, mais ce n'est qu'affaire de générations, il y a encore trop de soixante-huitard dans l'Education mais bientôt ils disparaîtront et les réformes seront plus faciles...
Les enseignants sont très susceptibles, tout de même, il faut vous l'avouer. Déjà dès la rentrée ils m'ont reproché d'être allé "faire ma rentrée" de ministre dans une école privée. Ah ! Cette vieille querelle privé/public, quand se finira-t-elle ? Allons, vous faîtes le même métier et puis le privé c'est l' "école libre", non ? C'est ma manière de célébrer le premier mot de notre devise nationale, rien de plus... Comment je supprime des postes dans le public ? C'est vrai mais il ya un tas de professeurs qui ne servent à rien et puis pour le primaire comme on dit : "Quand il y en a pour vingt, il y en pour trente". C'est quoi dix élèves de plus par classe, franchement ? A cet âge-là ils sont dociles. Et puis il n'y a pas si longtemps, de mon temps, il y avait quarante élèves par classe, et je suis bien arrivé à être ministre, alors qu'avez-vous à ronchonner ? Revoyez vos méthodes...
Tiens les méthodes, justement. Parlons-en des méthodes. Celles de lecture, hein ? Vous êtes en train de fabriquer une génération d'analphabètes avec votre méthode globale, hein ? Alors moi je dis : Retour au syllabique pur et dur !!! Et toc ! De toute façon il fallait bien que je trouve un truc pour me faire remarquer, comme mes prédécesseur. Donc pour moi c'est la lecture car trop d'enfants arrive en sixième sans savoir lire et c'est pas normal ! C'est donc de la faute des enseignants qui font mal leur métier et qui se sont laissés influencés par un tas d'idées gaucho-marxiste de mai 68. Bon si j'avais lu les instructions j'aurais pu y découvrir que la méthode globale pure n'est quasiment plus employé et que la tendance est à des méthodes mixtes, mais bon pendant que j'ai agité ce drapeau de la méthode de lecture, personne n'a vu le reste.
Car j'ai un autre cheval de bataille, comme je le disais en préambule je veux rapprocher l'école libre de l'école publique alors j'ai pondu un décret permettant un rapprochement de ces deux institutions. En effet dans un village ou une ville où il n'y a pas d'école libre, que font les parents qui veulent que leurs enfants aillent dans une autre école que l'école publique (parce que la liberté de choisir l'éducation de ses enfants est un droit fondamental) ? Eh bien ils font leur trajet et cela leur coûte cher alors que si la Mairie faisait un effort il pourrait y avoir une école privée. C'est pas normal. Imaginez que vous, résidant en pavillon individuel et de classe sociale supérieure, vous viviez en banlieue dans une commune sans école privée mais avec que des écoles publiques classées ZEP avec des enfants des "cités". Il est normal que vous vouliez que vos enfants aillent dans une autre école pour leur éviter un décalage culturel trop important, non ? Ce n'est pas pour éviter de fréquenter ce que Nicolas appelle la "racaille" mais parce que ces gens-là sont différents, ils n'ont pas les mêmes codes et qu'il est parfois difficile de vivre ensemble quand les écarts sont importants (voir ma cohabitation avec François, le neuneu du Béarn, à l'UMP...). C'est pourquoi j'ai demandé aux maires des communes (qui me font un peu la tête depuis..) de financer le coût de la scolarité des enfants de leur commune scolarisés dans une école privée d'une autre commune. Si ça c'est pas du bon boulot !
Bon je dois vous laisser. Je pourrais vous parlez de ma réformes des IUFM mais là je vous avoue, comme à un journaliste il y a quelques semaines, que je ne sais pas trop de quoi il s'agit ces IUFM. Enfin en tant que ministre de l'Education Nationale je dois réformer ! Je ne suis pas lus con que mes prédecesseurs...
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